Table des matières
Suite de notre séjour, dans cette partie nous détaillerons la partie tourisme de notre voyage. Après une courte journée au parc national d'Etosha, nous partirons aux portes du désert pour une nuit à Twyfelfontein en passant par "la forêt pétrifée" pour finir par la capitale Namibienne, Windhoek. Je m'excuse d'avance pour la qualité de certaines photographies, je dois reconnaitre que nous n'étions pas équipé pour la photographie animalière.
Figure 1 : Carte de notre voyage
1. Jour 4 : Repos avant la suite de notre voyage
Nous passerons notre dernière journée à Okataré à profiter des installations et faire quelques randonnées sur les terres de la ferme. Notre guide s'arrêtera en chemin pour nous présenter la végétation de Namibie et les différentes applications de celle-ci (survie, médicinale etc…) et nous profiterons de cette marche pour observer quelques espèces comme un troupeau de Gnous (Wildebeest) aperçus au loin ou encore de magnifiques Waterbocks (Cobe à croissant) le long d'un point d'eau naturel. Pour moi c'est une des plus belle partie de notre voyage, la randonnée nous ayant permis de nous retrouver au plus près des animaux.
Exemple : Notre guide nous expliquera que les feuilles de Mopane(Colophospermum mopane) pouvaient être machées pour aider à la digestion. Les brindilles utilisées en absence de brosse à dent et son écorce pouvait servir en tant que ficelle de fortune de par sa résistance.
Quelques photos de la journée :
Figure 2 : Ecoute studieuse des explications de notre guide
Figure 3 : Un superbe paysage
Figure 4 : Troupeau de Gnou aperçu à travers nos jumelles
Figure 5 : Approche d'un Gnou et photographie aux travers de la végétation
Figure 6 : Point d'eau. Les Waterbock se sont enfuis peu de temps avant cette photographie.
Figure 7 : Paysage autours du point d'eau.
Figure 8 : Reste de Gnou (pick up). Conséquence de la sécheresse des années passées.
Figure 9 : Couché de soleil de notre dernière journée
2. Jour 5 : Voyage à Etosha
2.1. Histoire du parc national d'Etosha
L'Etosha Pan, zone qui deviendra plus tard connue sous le nom de parc national d'Etosha, a été découverte pour la première fois par les Européens en 1851 lorsque les explorateurs Charles Andersson et Francis Galton sont venus dans la région en compagnie de commerçants Ovambo. Etosha peut être vaguement traduit par « Grande Place Blanche » en langue Ovambo.
À l'ère de la colonisation Allemande de la Namibie, Etosha, était une réserve de chasse de 93 240 km2. Sa superficie en faisait la plus grande réserve de chasse au monde. Elle devient parc national d'Etosha en 1967, et sa surperficie se réduit à 20 000 km2 en 1970. Le parc est composé de savane sur la circonférence extérieure et du pan d'Etosha en son centre qui est un ancien lac salé maintenant desséché.
Voici comment le parc est décrit par le site officiel :
L'Etosha Pan est une vaste étendue nue et ouverte de vert et de blanc chatoyants qui couvre environ 4 800 km², soit près d'un quart du magnifique parc national d'Etosha . Avec 130 km de long et jusqu'à 50 km de large par endroits, c'est confortablement le plus grand marais salant d'Afrique et constitue l'élément le plus distinctif et le plus spectaculaire du parc, visible même depuis l'espace. Le Pan était à l'origine un lac, mais au fil du temps, le climat terrestre a forcé les rivières qui alimentaient autrefois le lac à changer de cap et à se jeter dans l'océan Atlantique. Si l’on essayait de trouver l’endroit où se trouvait autrefois le lac aujourd’hui, seules les marques d’argile alcaline cuites à sec vous donneraient un indice.
On pense que cette cuvette minérale naturelle s’est formée pour la première fois il y a plus de 100 millions d’années. Il y a environ 16 000 ans, le fleuve Kunene, en Angola, coulait jusqu'à Etosha, formant pendant un certain temps un lac immense et profond. Mais la rivière a ensuite changé de cap en raison du mouvement des plaques tectoniques et s'est dirigée vers l'Atlantique, provoquant un assèchement lent du lac et laissant derrière elle le marais salant.
La légende de San raconte que la formation d'Etosha Pan résulte du raid d'un petit village et du massacre de tout le monde sauf la femme. L'une des femmes a été tellement bouleversée par la mort de toute sa famille qu'elle a pleuré jusqu'à ce que ses larmes forment un immense lac qui a fini par s'assécher et a laissé derrière elle une immense casserole blanche.
Les sources salées du bassin ont maintenant formé de petites collines d'argile et de sel qui sont utilisées par une partie de la faune du parc comme pierres à lécher. Pendant la saison des pluies, certaines parties du bassin forment des mares d'eau de pluie et, les années particulièrement humides, le bassin entier redevient un lac, s'élevant à environ 10 cm de profondeur et attirant des milliers de flamants roses en migration .
Figure 10 : Plan du parc national d'Etosha
2.2. Notre séjour à Etosha
Une longue route nous attend pour rejoindre Etosha, nous partons donc du lodge aux premières lueurs de l'aube. Les routes de Namibie sont vraiment en très bon état et le voyage se déroule sans encombre. La configuration des routes namibiennes me rappelle vaguement celle que l'on peu observer en Islande, une route principale très bien entretenue, des routes secondaires plus petites et goudronnées et enfin des chemins pour arriver jusqu'aux endroits les plus reculés.
Nous arrivons en fin de matinée aux portes d'Etosha, après l'entrée dans le parc nous observons sur la route des traces d'humidité sur les enrobés rappelant la forme des pas des éléphants. Un peu plus loin les branchages ramenés sur la voie par les traces des géants nous confirmeront leur présence augmentant encore notre impatience. Comme pour combler cette excitation nous ne tarderons pas à observer deux girafes au loin, ainsi que des zèbres nous barrant la route. Nous atteindrons les portes du premier campement un peu avant midi, Okaukuejo.
Figure 11 : Des zèbres nous barrent la route
Figure 12 : Girafes aperçuent au loin
Le parc me fait un peu penser à un zoo inversé, les animaux sont en liberté, nous dans nos voitures ou retranchés dans les campements. Je ne retrouverais pas cette liberté que j'avais lors des approches au lodge de chasse, mais je comprends la nécessité pour la faune et la flore du parc surtout vu le nombre de visiteurs, soit près 200 000 personnes chaque année.
Figure 13 : vue du campement d'Okaukuejo
Après une courte pause pour le repas de midi, nous reprenons la route pour observer les animaux du parc. Notre guide prendra la route de Okaukuejo vers Halali, nous aurons l'occasion d'observer au loin des Guépard couchés au pied d'un arbre, de nombreuses antilopes (Oryx, Springbok, Impala), zèbres, autruches et enfin ce que nous attendions depuis le début un grand mâle éléphant caché dans le bush. Nous terminerons l'après midi au retour du camp Halali sur un point d'observation au bord du pan d'Etosha ou nous aurons la chance de voir à travers nos jumelles une lionne couchée profitant des derniers rayons du soleil. Le retour se fera avant la fermeture des portes du camp d'Okaukuejo ou nous passerons la nuit.
Figure 14 : Springbok mâle
Figure 15 : Impala mâle (les femelles ne portent pas de cornes)
Figure 16 : Oryx
Figure 17 : Elephant mâle caché dans le bush
Nous dînerons avec notre guide le soir dans le restaurant du camp. Au retour, sur le chemin, nous entendrons des beuglements au loin en direction de la terrasse surplombant le plan d'eau. Nous passons récupérer nos jumelles et un appareil photo avant de nous y rendre. Sur place, éclairé par les lumières provenant de la terrasse du campement, le plan d'eau avait attiré des rhinocéros noir. Deux d'entres eux se jaugeaient à la manière de dueliste avant d'effectuer quelques passes d'armes devant nos yeux, rejoint quelque instant plus tard par des éléphants venus profiter de l'eau, un final extraordinaire pour cette magnifique journée.
Figure 18 : La tour du campement d'Okaukuejo
Figure 19 : Vue du haut de la tour
Figure 20 : Rhinocéros et éléphant la nuit tombée
Figure 21 : Suite de la photo précédente
Figure 22 : Photographie retouchée éléphant sous ciel étoilé
3. Jour 6 : En route pour les portes du désert
Au réveil, je profite du petit déjeuner pour consulter les mails sur mon téléphone. A ma grande surprise je prends connaissance d'un mail de Lufthansa (la compagnie aérienne par laquelle nous sommes venus en Namibie), qui nous prévient qu'à cause d'un nouveau variant présent en Afrique du Sud et en Namibie elle ne rapatrierait que les citoyens Allemand. Ce mail nous fait l'effet d'un choc et nous pensions encore à ce moment que c'était une erreur. En partant sur la route, préoccupés par cette nouvelle, nous regardons la route défilée en silence.
Figure 23 : La route et le paysage désertique
Après une halte dans la petite ville de Khorixas pour faire le plein de carburant nous rejoignons le site de la "forêt pétrifiée" pour une visite guidée. La forêt pétrifiée est un site sur lequel les années on fait remonter à la surface des fossiles d'arbres datant du milieu du Permien, il y a environ 280 Ma (millions d'années). Une particularité étonnante et que les arbres présents sur le site sont des conifères, une espèce non présente en Namibie. Le guide nous expliquera qu'il est admit que ces arbres ont été charriés par les flots en provenance peut être d'Afrique centrale.
Figure 24 : Conifère fossilisé de la forêt pétrifiée
Sur le chemin menant aux différents fossiles on nous fera aussi observer de nombreux spécimens de la très rare Welwitschia mirabilis, poussant entre les troncs. Cette espèce végétale est une plante surprenante, elle pousse en plein milieu du désert se nourrissant des infimes particules d'humidité charriée par le vent en provenance de l'océan. Si on observe le blason de la Namibie, au pied des deux Oryx entourant le blason, on retrouve cette plante, certainement symbole de force et de résilience.
Figure 25 : Welwitschia mirabilis
La welwitschia mirabilis, qui doit son nom au Dr Friedrich Welwitsch, est une plante adaptée au désert et qui peut vivre des milliers d'années.
Source : Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Armoiries_de_la_Namibie
La suite de notre route nous emmenera à la rencontre de l'art rupestre Bushmen. Certains sites sont en accès libre à proximité de Twyfelfontein. On y retrouve des représentations des espèces animales ainsi que leurs empreintes respectives. Peut être une façon de transmettre leur connaissance ? Sur la route en direction de notre lodge à Twyfelfontein nous avons encore une fois eu de la chance en recontrant quelques éléphants en milieu ouvert dont un retardataire traversant la route devant nous barissant trompe en l'air. Nous avons eu le regret de ne pas avoir un appareil photo plus performant pour immortaliser ce moment.
Figure 26 : Art rupestre bushmen
Figure 27 : Art rupestre bushmen suite
Figure 28 : Elephants rencontrés en milieu ouvert
À Twyfelfontein les infrastructures sont superbes, on retrouve une magnifique chambre avec au centre du complexe le bar-restaurant donnant sur la piscine extérieure. Nous n'aurons malheureusement pas le temps d'en profiter pleinement passant notre fin d'après midi au téléphone pour trouver une solution à notre retour en Allemagne. Après plusieurs appels sur la plateforme téléphonique de Lufthansa nous abandonnons cette solution et conviendront d'un retour rapide le lendemain à Windhoek pour trouver un nouveau vol avec Ethiopan Airlines. Bien entendu nous n'arriverons jamais à nous faire rembourser le vol non honoré par la compagnie.
La soirée se passe un peu plus sereinement, nous profitons du bar extérieur. Au loin nous apercevons une troupe de babouins très certainement attiré par l'activité humaine à la recherche de pitance.
4. Jour 7 : Retour à la capitale
Nous quittons Twyfelfontein avec un goût amer pour nous rendre au plus tôt à Windhoek afin de trouver un vol de retour. En fin de matinée nous atteignons le centre de la capitale et nous rendons dans les bureaux de la compagnie Ethiopan Airlines. Nous commandons un vol de retour Windhoek -> Paris via cette compagnie et repartons soulagé les billets en poche. Pour anticiper tous problèmes nous décidons de réaliser le test covid obligatoire dans le laboratoire situé dans la même rue avec option résultat en 6h. Nous ne pourrons pas réellement profiter de la capitale à cause de la pandémie et rejoignons rapidement notre hôtel. Après le repas prit à l'hotel notre guide nous retrouve devant la terrasse de notre chambre et nous propose une visite de la ville que nous acceptons avec plaisir.
La capitale namibiennne est vraiment très belle. Située au centre de la Namibie elle s'étend sur un relief valloné, les plus belles infrastructures étant sur les hauteurs de la ville. Nous passerons à proximité des ambasssades pour rejoindre un des points haut de la capitale et apprécier le paysage. Nous rentrerons à l'hotel avant les premières heures du crépuscule pour finir ce dernier jour avant notre départ le lendemain matin.
Figure 29 : Vue de la capitale namibienne
Figure 30 : Vue de la capitale namibienne suite
Le jour 8 sera le jour du départ. Nous partirons le matin de l'aéroport de Windhoek pour rentrer en France à Paris après une escale de quelques heures à Addis-Abeba en Ethiopie. Le retour se fera sans encombre et nous rentrerons en France avec un petit pincement au coeur laissant derrière nous un pays magnifique qu'il nous tarde déjà de revoir.